La droite veut «reprendre pied» dans les quartiers populaires du nord-est parisien, pour lesquels le mouvement Libres! de Valérie Pécresse a dévoilé jeudi une batterie de propositions avant les municipales de mars.
«La droite a un message, il faut qu'elle puisse parler à la fois aux arrondissements bourgeois de l'ouest mais aussi aux bobos des arrondissements de l'est, aux quartiers populaires...» a affirmé le chef de file Libres! à Paris, Pierre Liscia, lors d'un point presse. «Nous avons vocation à reprendre pied dans le nord-est parisien», fait de territoires «totalement délaissés, sinistrés, abandonnés, qui sont les grands absents de la campagne,» a ajouté Pierre Liscia.
Le mouvement, lancé en 2017 par la présidente de la région Ile-de-France qui a depuis quitté Les Républicains, n'a «pas vocation à présenter des listes autonomes à Paris», a ajouté Pierre Liscia, car «il n'est pas question de diviser la droite». Mais «je serai candidat dans un arrondissement du nord-est parisien», a ajouté Pierre Liscia, qui «discute» avec le patron des LR Christian Jacob et la candidate à Paris Rachida Dati.
Rachida Dati, investie début novembre, avait elle-même lancé sa campagne dans un café du XXe arrondissement, quartier populaire du nord-est de Paris. Avec les 70 «propositions pour redonner sa fierté à Paris», l'idée de Libres! est d'élaborer «un projet alternatif commun» rassemblant «la droite et le centre», mais aussi d'avoir un «plan d'urgence pour le nord-est parisien», a ajouté Pierre Liscia, lui même élu dans le XVIIe arrondissement.
Libres! propose ainsi de créer un poste d'adjoint «en charge du nord-est de Paris», de lancer un «plan anti-rats» et prône une «tolérance zéro contre la délinquance du quotidien» avec une police municipale «armée et formée». Ce plan, dont le coût n'est pas précisé, plaide pour un «bouclier anti-ghetto» limitant à 30% les logements très sociaux dans les quartiers, et propose de réserver une part du contingent «à ceux qui travaillent à Paris et n'ont pas les moyens de s'y loger». Dans les quartiers sensibles, Libres! propose la «préemption systématique des locaux commerciaux en bas d'immeuble» et une «exonération des droits de terrasses». Enfin en matière de toxicomanie, il prône «un plan Orsec contre l'addiction» avec «une politique de soin, et non d'accompagnement».
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