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« Je suis prête à être la première femme présidente de la République »




Mes chers amis,


J’ai voulu vous réunir pour vous dire « merci ».


Du fond du cœur, merci de votre soutien dans cette campagne régionale. Merci de n’avoir jamais compté vos heures. Merci pour votre enthousiasme et votre chaleur. Merci d’avoir été ma barricade et mon tremplin.


Vous savez, pour aller conquérir la victoire, il faut trois choses : il faut un bon bilan ; nous l’avions ! Un bon projet ; nous l’avions aussi ! Mais il faut aussi une équipe. Eh bien, vous avez été cette équipe qui m’épaule et se bat.


Vous avez tous été formidables ! Et je le dis : tant qu’il restera des femmes et des hommes comme vous, alors, tout reste possible pour la France.


Vous pouvez être fiers de la victoire.


Ce fut une victoire franche contre la gauche extrême et contre l’extrême-droite. Preuve est faite qu’on peut gagner contre les démagogues lorsqu’on assume des valeurs et qu’on porte un projet solide.


La victoire fut claire, sans arrangements ni zigzags entre les deux tours. Ce que je crois, c’est que pour convaincre les Français il vaut mieux choisir les lignes droites que les chemins tortueux.


Enfin, notre victoire fut celle du rassemblement. Rassemblement de la droite et du centre, rassemblement aussi de personnalités venant de tous horizons, de toutes origines, de toutes sensibilités.


Notre nouvelle majorité régionale s’est immédiatement mise au travail. J’avais pris l’engagement de mettre en œuvre 80% de mon programme à la fin du mois de juillet. C’est aujourd’hui chose faite depuis cette semaine. La politique par la preuve et la tenue des engagements, c’est la clé pour retrouver la confiance dans la politique.


Mes amis,


L’année dernière, lors d’un meeting à Mennecy, en évoquant les élections présidentielles, j’avais dit que « le temps était peut-être venu de faire entendre la voix d'une femme libre ». Eh bien ce temps-là est venu.


J’ai réfléchi à cette phrase. J’ai pesé sa gravité. J’ai discuté avec les miens. Et puis, j’ai rembobiné le film de ma vie.


Ma vocation de juge auprès du Conseil d’Etat ; ma collaboration avec Jacques Chirac lorsque j’avais 30 ans. Mes premiers pas à l’Assemblée Nationale.


Ma nomination comme ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche puis Ministre du Budget.


Je me souviens de la réforme des Universités qu’on disait infaisable. J’ai tenu 9 mois face à la rue. Qui aujourd’hui la remettrai en cause aujourd’hui ?


Je me souviens de la crise des dettes souveraines en 2011 et de la nécessité, pour la première fois depuis 1980, de baisser réellement la dépense de l’Etat.


Je me souviens de la victoire des régionales de 2015 arrachée à une gauche qui était chez elle depuis 17 ans en Ile-de-France. Et puis enfin, cette dernière victoire régionale obtenue à force de travail et de convictions.


J’ai trente ans de vie au service de mon pays. Je connais notre Etat, notre Parlement, nos collectivités locales. Je sais ce qui marche et ce qui ne marche pas.


Et puis, j’ai tant de fois parcouru nos cités, nos quartiers, nos villages…


J’ai rencontré tant de Français, de tous les métiers, de toutes origines sociales. Ils m’ont interpelée, encouragée, engueulée aussi. Ils m’ont nourri de leurs vies, m’ont livré leurs espoirs et leurs colères. J’ai croisé tant de visages : certains étaient rayonnants, ils avaient tout réussi ; d’autres étaient brisés par l’existence, et j’en avais le cœur serré.


A chaque fois, j’ai fait tout mon possible et j’ai fait tout ce chemin parce que j’aime viscéralement la France et les Français.


Tout cela, mes amis, pour vous dire que je ne suis pas un produit du marketing politique. Je viens déjà de loin. Et maintenant, je suis prête et je suis déterminée.


Comme vous avez pu l’entendre à l’instant, j’ai décidé de me présenter à l’élection présidentielle.

Je suis candidate pour restaurer la fierté française parce que cette fierté est le meilleur carburant des nations unies et vivantes.


Je n’accepte plus qu’on moque ou injurie notre Nation. Je ne supporte plus ceux qui parlent au lieu de faire. Je ne supporte plus ces dix ans de mauvais choix, de demi-mesures, d’indécisions et en fin de compte l’affaissement de notre pays.


Nous avons vécu un quinquennat pour pas grand-chose, et je fais ce constat à regret, avec peu de réformes, comme celle repoussée des retraites, avec toutes les figures d’autorité abaissées et contestées, avec nos lois et nos coutumes bafouées, des déficits abyssaux, des fractures accrues…


Il faut en être conscient : le « en même temps », ça ne marche pas ! Mais il faut aussi être conscient que l’extrême droite n’est pas loin du pouvoir. D’un côté, il faut rompre avec l’immobilisme ; de l’autre côté, il faut stopper la démagogie.


C’est pour cela qu’en 2022, je veux entrainer notre pays vers un nouveau départ.

Dès cet été, je serai sur le terrain. J’irai vers nos compatriotes.


Avec eux et pour eux, j’entends me battre pour une France en ordre, avec une justice ferme et rapide, une police respectée, une France tenant d’une main ferme son drapeau tricolore.

Je veux me battre pour une France libre, respirant l’audace, le travail, l’innovation, plutôt que la bureaucratie, plutôt que la peur de l’échec et le nivellement par le bas.


Je veux me battre pour une France juste et fraternelle qui se donne pour objectif de retrouver les premiers rangs dans l’éducation de sa jeunesse, une France où il est possible, par ses études, son travail et son courage, d’aller plus haut que ses parents.


Je veux que la France respecte sa nature, sa qualité de vie unique au monde. J’incarnerai dans la campagne qui s’annonce l’écologie du progrès, une écologie des solutions, une écologie sociale qui ne laisse personne sur le bord du chemin.


Je m’engage pour une France indépendante. Qui, sans trembler, fait entendre sa voix puissante dans le monde. Une France qui protège et fait renaître ses industries, ses emplois, son savoir-faire. Qui, sans complexe, défend le « made in France » et fait jouer la préférence européenne.

Arrêtons de nous laisser marcher sur les pieds, réclamons de la réciprocité internationale dans les échanges et les marchés publics. On n’a pas fait l’Europe pour se faire piétiner mais pour devenir plus forts !


On va me dire que tout cela est difficile à faire… Mais ils ne savent pas combien ma détermination est intense. On va me dire que les Français ont baissé les bras. Mais c’est faux !

Je crois au génie français, je sais son instinct rebelle. Je crois que les Français ont du cran, qu’ils ont une formidable intelligence et créativité. Le jour où on arrêtera de les emmerder, comme dirait Pompidou, ils réaliseront des choses extraordinaires.


Voilà mes amis le sens de mon engagement, et, croyez-moi, j’y vais pour gagner.


J’aurai absolument besoin de vous.


Alors je vous pose la question : « moi, je suis prête ! Et vous, êtes-vous prêts à foncer ? Etes-vous prêts à traverser les tempêtes, êtes-vous prêts à déplacer les montagnes ?


Vous êtes prêts ? Alors nous allons nous battre comme jamais.


Nous le ferons pour la France et pour la République.

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