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Déclarations de Valérie Pécresse sur les sujets d’actualités dans le Grand Jury RTL-Le Figaro


Assurance chômage : « retrouver la logique assurantielle et différencier la durée d’indemnisation en fonction de la durée de cotisation »


« En matière d’assurance chômage, je souhaite que l’on retrouve une logique assurantielle, que la durée d’indemnisation puisse être proportionnelle à la durée de cotisation et que ça ne soit pas la même durée quand on a cotisé 30 ans ou 3 ans et que l’on est facilement ré employable. Car on ne peut pas traiter de la même façon des personnes qui ont travaillé deux ans dans des entreprises et qui ont 35 ans et qui sont facilement réemployables et des personnes qui ont travaillé pendant 30 ans dans la même entreprise et qui se retrouvent au chômage du jour au lendemain à 50 ans, ce n’est pas la même chose. »


 

Retraites : « la retraite à 62 ans avec bonus-malus proposée par le gouvernement :

une entourloupe »


« La vérité est très simple, nous allons vivre plus longtemps et nous avons aujourd’hui besoin de financer toute cette durée de la retraite et de garantir le niveau des retraites pour ne pas rompre le pacte de confiance que nous avons avec les retraités. Nous allons avoir besoin de travailler jusqu’au 64 ans, peut-être même 65 ans.


Je crois qu’il faut dire la vérité, l’âge légal sera de 62 ans mais si vous voulez votre retraite à taux plein, ça sera 64 ans. Ce que le gouvernement dit c’est de l’habileté, les Français NE veulent pas des hommes et femmes d’États habiles mais, ils veulent des responsables politiques qui leur disent franchement les choses parce qu’ils sont capables d’entendre la vérité. En revanche, si on fait cela, il faut que l’argent qui sera dégagé puisse permettre aussi de revaloriser les petites retraites parce que l’on ne peut pas vivre avec moins de 1000 €/mois, ce n’est pas possible. Il faut aussi que cet argent permette à ceux qui ont des métiers pénibles de partir beaucoup plus tôt, parce qu’il y a des métiers dans lequel le corps s’use et où l’on ne peut pas travailler jusqu’à 65 ans. »



 

Renault : « Inquiétude sur l’échec de la fusion avec Fiat-Chrysler, quand l’État joue le rôle de banquier d’affaire c’est contre-productif et ce n’est pas son rôle ».


« Je dois vous dire que je suis extrêmement préoccupée et inquiète de l’échec de cette fusion. Parce qu’il y a des centaines d’emplois qui sont concernés en France par cette industrie automobile aujourd’hui mais surtout demain. L’enjeu c’est de bâtir le véhicule autonome, décarboné, le véhicule du futur. Où sera-t-il construit ? Dans une industrie où la taille, le nombre de voitures produites est absolument crucial pour amortir les coûts. Le fait que cette fusion ait échoué, est une très mauvaise nouvelle pour Renault et pour l’emploi en France.


Cela arrive après l’échec de Siemens et Alstom - que j’appelais de mes vœux - à cause d’une réglementation de la concurrence européenne qui est complètement obsolète et qui fait complètement l’impasse sur l’arrivée du géant chinois du ferroviaire. Quand l’État actionnaire défend l’emploi en France, il est légitime, mais l’État banquier d’affaire est contre-productif, ce n’est pas son rôle. Il faut laisser les dirigeants de Renault diriger cette fusion. J’espère que les négociations pourront reprendre mais à ce stade, tout à l’air complètement fracassé, j’espère sincèrement que les négociations pourront reprendre et que l’État restera à sa place. Je n’accuse personne mais je dis juste que l’État quand il est actionnaire minoritaire à un rôle à jouer dans la préservation de l’emploi mais certainement pas de se substituer aux dirigeants dans l’entreprise. Si l’État veut diriger Renault, ça s’appelle une nationalisation et ce n’est pas tout à fait la même politique que je veux pour l’économie française. Il y a le secteur privé et public et le rôle de l’État est d’œuvrer et vérifier la préservation de l’emploi dans notre pays et non pas d’intervenir dans le secteur privé. 



 

Immigration :  « double langage du gouvernement »


 « Emmanuel Macron n’est pas de droite sur la sécurité, sur l’autorité, sur l’immigration. Il se trouve que depuis 3 ans, je me bats contre une disposition législative absurde qui a été votée il y a une décennie. Elle m’oblige à donner 50 % de réduction dans les transports à tous les étrangers en situation irrégulière. J’ai proposé 4 fois des amendements à la loi et cette semaine la LREM a encore voté contre. » 


« Cette semaine Jean-Noël Barrot fait un rapport pour nous expliquer qu’il faut arrêter les expulsions de migrants car ça coute trop cher. Il faut les payer pour qu’il rentre chez eux. Le message qu’on envoie c’est : venez en France, on vous donnera de l’argent pour rentrer chez vous. Quelle démission de l’État ! Oui ça coute 500M€/an d’expulser les clandestins en situation irrégulière mais ça coute 1Md€ par an rien que dans ma seule région que de les héberger. Alors peut être qu’on ferait mieux de les expulser. »



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